Mount Rinjani

On est débarqués de la barge dans la sale petite ville portuaire de Bangsal (vendredi 13). On s’est préparés psychologiquement à se faire harceler par des vendeurs agressifs. Comme ces derniers empêchent les moyens de transport publics de rentrer dans le port, on se tape une petite marche sous un soleil de plomb pour sortir de l’endroit mal famé. On trouve cependant assez vite un taxi, juste à la sortie du port où ils attendent tous patiemment que les touristes montrent le bout de leur nez.

Direction Senggigi, que nous avons choisi comme camp de base pour notre exploration de l’île de Lombok. On s’installe et jette un oeil à la météo. Catastrophe ! Pluie et orage prévus pour la semaine à venir. On décide donc de ne pas s’attarder et de se diriger subito presto vers le volcan Rinjani pour son ascension. On opte pour notre technique de déplacement devenue incontournable: la location de scooter.

On se rend à Senaru pour tâter le terrain et dégoter le meilleur deal. Après quelques discussions et au vu des prévisions pluvitives, on sélectionne un trek de 2 jours (l’option la plus populaire se fait sur 3 jours). Ca va être du sport :-).

Nous voilà partis à l’aube dans une petite camionnette en compagnie de Goos (guide) et Goon (porteur). En effet, une particularité de l’ascension est qu’elle se fait obligatoirement en compagnie d’un guide et d’un porteur. Et on les a juste pour nous !

Notre private group est plus un coup de pot qu’autre chose. N’empêche que ça a vraiment été une très bonne chose pour profiter du Rinjani dans les meilleures conditions. On a pu éviter les endroits les plus sales et bondés de personnes. Et oui, les panoramas grandioses sont un peu surexploités par les touristes et salis par les locaux qui n’aiment pas les poubelles…

Bref, la première journée d’ascension est éreintante. On arrive tant bien que mal à se hisser jusqu’au “Rim”, synonyme de campement. On dort sur la crête surmontant un lac, juste au pied du sommet et au dessus du nuage. On profite déjà de belles vues, qu’est ce que ça va être au sommet demain!

Un court dodo et il est déjà temps de se lever. Il est 1h30 et on se prépare à attaquer l’ascension finale avant le lever du soleil. L’escalade, à la lueur de la lampe, n’est pas une partie de plaisir. Un pas en avant et deux arrière résument parfaitement la pente rocailleuse glissante.

Les 4 heures d’ascension valent le coup. On patiente une grosse demi-heure au sommet, enroulés dans nos sacs de couchages pour le magnifique lever de soleil. Le bébé volcan au milieu du lac dans le volcan principal encore plus. On en profite une bonne demi-heure avant que les nuages ne viennent bloquer la vue (pas de bol pour ceux qui arrivent au sommet seulement maintenant 🙂 ).

Il ne reste plus qu’à tout redescendre . Ce qui s’avérera être le plus dur de tout au final. Mais bon, les magnifiques vistas, l’odeur de l’écurie et l’alcool de riz local nous motivent bien.

Finalement, après quelques 11 heures de marche, on s’écroule devant une bonne bière fraîche à Senaru. Plus de jambes… Et dire qu’on a quasiment rien du porter! Notre porteur, qui a trimbalé 50kg sur un bout de bamboo, se porte comme un charme lui. Incroyable. Il compte même se relever à 2h00 pour regarder les diables contre l’Algérie. Nous, on aura surement pas le courage. On parie quand même qu’ils vont gagner 2-1 🙂

See you…